Trégunc en 1936
Le dénombrement de la population réalisé de janvier à mars 1936 est constitué d’une liste nominative des habitants qui résident habituellement dans la commune. On y trouve en premier lieu le nom des quartiers, villages, hameaux, rues… puis nominativement tous les individus d’un même ménage, le chef en tête, le conjoint, les enfants, ascendants, parents domestiques, employés… vivant en commun avec la famille. Les années et lieux de naissance y figurent ainsi que les professions.

Pour la commune de Trégunc, les 161 pages du dénombrement de la population de 1936 permettent de réaliser quelques statistiques. 4802 personnes résident à Trégunc dans 989 maisons occupées par 1218 ménages : 2511 personnes de sexe féminin dont 264 veuves, 2291 personnes du sexe masculin (les veufs ne sont pas indiqués).
Trois ménages comptent onze personnes, les parents, souvent des ascendants et de nombreux enfants. 45 ménages comptent de huit à dix personnes et 169 ménages comptent six ou sept personnes, 123 personnes vivent seules.
Les habitants sont très majoritairement natifs de Trégunc, 4059 d’entre eux ; 459 personnes sont originaires des communes voisines (139 de Névez, 122 de Melgven, 83 de Nizon, 78 de Lanriec, 37 de Beuzec-Conq…).
Une population relativement jeune
À Trégunc en 1936, les services de l’état civil ont enregistré 100 naissances, 36 mariages et 63 décès, soit un solde naturel positif de 37 personnes.
En 1936, l’âge moyen de la population tréguncoise est de 30 ans. L’âge médian est de 27 ans ; cela signifie que la moitié de la population a moins de 27 ans.
• 478 enfants ont moins de 6 ans,
• 918 jeunes de 6 à 13 ans sont scolarisables,
• 539 ont de 14 à 20 ans,
• 2547 adultes sont âgés de 21 à 64 ans,
• et 320 personnes de 65 ans et plus.


La pyramide des âges de la population de Trégunc fait apparaître nettement un creux chez les jeunes âgés d’une vingtaine d’années, conséquence de la diminution des naissances durant la Grande Guerre.Un creux moins marqué se dessine chez les hommes ayant atteint la quarantaine, conséquence du nombre de soldats morts à la guerre. Deux hommes ont 91 ans, Joseph Guiffes de Kerbiquet et Jean-Marie Scalart de Pont-Kerbrat.
Les lieux les plus habités
1163 personnes demeurent au bourg de Trégunc, 394 dans la rue de Concarneau, la plus peuplée (dont 46 élèves pensionnaires à l’école des sœurs et autant à l’école publique de garçons), 264 rue de Pont-Aven, 259 rue de Saint-Philibert y compris Roudouic, 100 rue de la gare (dont les 35 pensionnaires à l’école publique de filles) et enfin, à Kerfeunteun, 74 personnes (dont 53 pensionnaires à l’école Saint-Marc).
Les villages les plus peuplés de la commune sont : Trévignon (192 habitants), Lambell (164), la Pointe de Trévignon (132), Kerouel (101), Curiou (97), Tréhubert (92), Pouldohan (92), Kerlin (88), Pendruc (81), Kerdallé (76), Saint-Philibert (61)…
Professions
Bien évidemment, les métiers de l’agriculture et de la pêche sont les mieux représentés : 545 personnes en agriculture (349 cultivateurs, 117 cultivatrices, 35 journaliers et 44 ouvriers agricoles) plus 71 domestiques et 48 servantes (en grande partie dans les fermes) ; 530 marins-pêcheurs.
Puis viennent les métiers du commerce : 28 commerçants ou commerçantes, 26 débitants ou débitantes de boissons, 17 boulangers, 6 bouchers et 1 charcutier ; et ceux de l’artisanat : 42 couturières, 26 maçons, 24 menuisiers, 13 charrons, 13 tailleurs d’habits, 9 mécaniciens, 7 forgerons, 7 carriers et 8 tailleurs de pierre, 4 cordonniers, 2 maréchaux-ferrants, 22 manœuvres ; des employés communaux : 5 cantonniers et 2 secrétaires de mairie ; 14 personnes travaillent à l’usine à iode tenue par André Normand à Penloc’h ; 37 instituteurs ou institutrices habitent à Trégunc, 180 élèves des écoles primaires sont pensionnaires.
Trégunc a un seul médecin (le docteur Pochard), une sage-femme (madame Yan), un coiffeur, une employée de gare, trois facteurs, une employée de poste, un étudiant, un fossoyeur, un notaire, un photographe, un puisatier, deux sabotiers, deux selliers, une sertisseuse, un vannier, un voilier…
Les noms de famille
On retrouve 437 patronymes différents dans la population tréguncoise, quelques erreurs d’écriture ont pu se glisser à l’époque. Les patronymes les plus répandus à Trégunc en 1936 sont Guillou (184 personnes), Furic (163) et Bourhis ou Le Bourhis (142) ; puis viennent Sellin (129), Ollivier (106), Martin (102), Jaffrézic (102), Herlédan (96), Marrec (93), Dizet ou Le Dizet (73), Glémarec (69), Burel (69)… Les personnes portant ces onze patronymes représentent 28 % de la population.
Selon le site internet Geneanet.org, le patronyme Furic est assez répandu en Bretagne, notamment dans le sud du Finistère, le nom est déjà attesté au Moyen Âge. On pourrait y voir le breton furik (= furet), mais il s’agit plus probablement d’un diminutif de fur (= sage).”
D’après la même source, le patronyme Bourhis est fréquent dans le Finistère. Il correspond au breton bourc’his, qui signifie bourgeois, l’habitant du bourg. Un sens politico-social n’est cependant pas exclu.
Les prénoms
Les dix prénoms masculins les plus courants pour 60 % des hommes : Yves ou Yvon (295 fois), Jean (199), Joseph (197), Louis (167), Pierre (153), Jean-Marie (134), François (69), Marc (61), René (51), Corentin (50).
Un seul homme possède ces prénoms : Valère, Sabioni, Primel, Mélan, Mathurin, Mathias, Léopold, Gaston, Edmond…
Le dénombrement de la population de Trégunc en 1936 contient 123 prénoms masculins différents pour 2291 hommes
Les dix prénoms féminins les plus courants pour 52 % des femmes : Marie ou Maria (709 fois), Anna, Anne, Anne-Marie ou Annette (179), Yvonne (80), Victorine (76), Francine (67), Jeanne (61), Philomène (52), Marguerite (50), Josèphe (49), Catherine (48).
Une seule femme possède un des prénoms : Viviane, Rosine, Michelle, Martine, Laurence, Josiane, Isabelle, Herveline, Ghislaine, Gabrielle.



