Marie Guyader chante “Al labousig ar c’hoat”

En 1988, 1200 personnes assistent à la finale du concours de chants des clubs du troisième âge du canton de Concarneau. La séance est présidée par Renée Gaudeau, adjointe au maire, élue en mars 1983. Cinq clubs sont représentés : Kérandon, Lanriec, Le Porzou, Beuzec et Trégunc.
Quinze chanteurs vont se succéder pour tenter de remporter le premier prix, un voyage d’une semaine pour deux personnes en Andalousie. Vient le tour de Marie Guyader (née Morvezen), représentante du club de Trégunc. Elle est la seule à chanter en breton : Al labousig ar c’hoat, “Le petit oiseau dans le bois”, une gwerz, un chant traditionnel où il est question d’un marin courtisan éconduit. Ce chant donne de sages conseils pour garantir le bonheur conjugal !

Le jury a apprécié la qualité des prestations et annonce le verdict : Jean Nicolas de Kérandon remporte le concours devant Marie Guyader de Trégunc. Lors de cette cérémonie, Gilbert Le Bris, maire de Concarneau, Paulette Lecroc, maire de Trégunc et Louis Le Pensec, député, ont pu montrer leurs talents de chanteurs…
Marie Guyader poursuit son parcours et est sélectionnée pour participer à la finale départementale de chants qui se déroule à Landerneau le 15 mai 1988. Candidate n°11, elle chante en première partie du spectacle d’Isabelle Aubret. Marie ramène un trophée quelque conservera précieusement.
Quelques jours plus tard, Radio-Glénan diffusent la finale. Marie Louise Scaër enregistre l’interprétation de Marie Guyader avec un magnétophone à cassettes .
Al labousig ar c’hoat, chant très populaire en Basse Bretagne a connu un grand succès, il en existe plusieurs versions.
En 2018, Isabelle Aubret garde encore un souvenir impérissable du spectacle de 1988 à Landerneau. “Texte du Bro goz en main, elle offrit phonétiquement en rappel, ce chant dont elle se souvient toujours des paroles, aux 1500 spectateurs qui l’accompagnèrent dans la plus poignantes des chorales. La Bretagne est un pays généreux, vivant comme la mer. Elle est émouvante. Un vrai bonheur !”
Le Télégramme du 12 janvier 2018
Remerciements : à Jocelyne Floc’h et Marie Louise Scaër qui, un jour, m’ont relaté cette anecdote.
Ci-dessous les textes d’une version plus longue et plus moralisatrice que celle chantée par Marie.



