"Les souvenirs de jeunesse de Mélanie"

Les Amis du Patrimoine publie un témoignage authentique et émouvant intitulé Les souvenirs de jeunesse de Mélanie. Ce récit offre un aperçu poignant des conditions de vie à une époque relativement récente (des années 1930 à 1950).
Née en 1926 à Riel, Mélanie a traversé des épreuves difficiles. Elle a partagé avec sa petite-fille Emmanuelle les souvenirs de sa jeunesse passée à Trégunc dans son village natal puis à Tréhubert, Kerlin et Créac’h, avant de s’installer dans la commune de Riec-sur-Bélon où elle a épousé Jean. Ce témoignage sincère est celui d’une paysanne bretonne, des bancs de l’école jusqu’à sa vie de femme et de mère. On y retrouve ses peines, ses joies, ses doutes et ses fiertés. Il apporte un éclairage sur les conditions de vie dans les campagnes : la précarité,
la tuberculose, l’école, le catéchisme, le travail des enfants dans les campagnes, la guerre, mais aussi le travail dans les conserveries de Concarneau. C’est également un hommage à la détermination des paysans pour survivre : cultiver la terre et élever les animaux, avant tout ; et leur acception de l’adversité sans complainte car « c’était comme ça ».
Le breton, langue maternelle
Comme de nombreuses personnes nées en Bretagne occidentale dans la première partie du XXe siècle, Mélanie a appris à parler en breton tandis que le français est apparu en seconde langue à l’école publique de Saint-Philibert en Trégunc. Ses parents parlaient breton au quotidien ; ainsi, le bain de langage s’opérait-il naturellement dans la langue du pays. De ce fait, dans son récit, retranscrit à partir d’un collectage
oral, la maîtrise du français est certes imparfaite mais la parole est généreuse. Les tournures syntaxiques qu’elle utilise ont été conservées, car elles reflètent la transition linguistique à laquelle tous les bretonnants ont été confrontés à cette époque.
Mélanie et sa petite-fille
Petite, Emmanuelle réalisait déjà que sa grand-mère venait d’un univers bien différent en tous points de vue. Alors qu’elle avait une vingtaine d’années, elle était venue saluer sa grand-mère avant de partir en voyage. Elle lui avait demandé comment on disait « bonnes vacances » en breton. « On ne disait pas. Y’avait pas » lui a-t-elle répondu. Interpellée par cette réponse, Emmanuelle avait compris qu’il était temps pour elle de connaître l’histoire de sa grand-mère. Après des premiers enregistrements, cette idée avait été mise en sommeil pendant
près de vingt ans. Dans l’introduction du livre, rendant hommage à sa grand-mère, elle explique : « Face à la vivacité de tes souvenirs et la volatilité des miens, l’idée rôdait toujours dans mon esprit. Me voilà de retour pour enregistrer le récit de tes souvenirs de jeunesse sur mon téléphone. Chez toi dans la cuisine ou à travers la campagne dans ma voiture, à la rencontre des endroits où tu as vécu. »
Puis Emmanuelle a entrepris avec l’aide d’une biographe, un travail d’écriture appliqué en écoutant de nombreuses fois les enregistrements réalisés pour essayer de restituer la saveur et l’authenticité des propos de sa grand-mère.
Un livre
Le projet de partager ces écrits a fait son chemin ; Emmanuelle a contacté les Amis du Patrimoine de Trégunc pour obtenir des illustrations. Séduits par la fraîcheur, l’originalité et l’intérêt historique des textes, ils ont proposé à Emmanuelle de l’accompagner dans un projet de publication ; ensemble ils ont alors entrepris un travail de relecture puis de mise en page qui a abouti à l’édition d’un livre de quatre-vingts pages agrémentées de nombreuses illustrations. À la suite du témoignage de Mélanie, les Amis du Patrimoine mettent en lumière
quelques aspects toponymiques, historiques, sociologiques et patrimoniaux rattachés aux lieux fréquentés par Mélanie à Trégunc.
Le livre en main, Emmanuelle confie avec émotion : « Une histoire singulière mais qui illustre la vie de tant de paysannes bretonnes. J’espère que celui qui la lira entendra aussi chanter l’accent de Mélanie. » Un projet accompli grâce à la persévérance d’Emmanuelle et la passion des Amis du Patrimoine de Trégunc.
Les souvenirs de jeunesse de Mélanie – Mai 2023 – 80 pages – 8 € – En vente lors de nos permanences au local des Amis du Patrimoine de
Trégunc, 43 rue de Pont-Aven.
Également en vente à la librairie Quartier lointain de Trégunc et à l’Office de tourisme de Trégunc
Bonjour,Merci pour votre commentaire.Nous pouvons à l'occasion faire un envoi par La Poste ; les frais d'affranchissement s'élèvent à 6 €, à ajouter au prix du livre, 8 €.Laissez-nous votre adresse électronique en nous contactant par mail, nous vous ferons parvenir un bordereau de commande.ContactMerci.
Bonjour,Bravo pour cet ouvrage qui a l'air passionnant. Est-il possible de l'acheter par correspondance ?Hâte de lire les souvenirs de Mélanie !A.