La chapelle Sainte-Élisabeth, l’abandonnée

La chapelle Sainte-Élisabeth a quelques particularités : son clocheton à dôme, ses bénitiers en granit emboîtés dans les murs, sa porte principale à deux pilastres… Elle a été construite sur un terrain propriété de la paroisse (don du seigneur de Penanrun), cette parcelle appartient à la commune de Trégunc depuis 1996.

La chapelle Sainte-Élisabeth au XXe siècle
La chapelle en 2013.

La toiture s’est fortement dégradée dans la seconde partie du XXe siècle 
et a fini par s’écrouler

 Extrait du procès verbal du conseil municipal du 29 mars 1996 présidé par le maire Jean Lozac’h : « Monsieur Le Men, adjoint, expose que les consorts Lancien de Sainte-Élisabeth souhaitent faire don à la commune de la parcelle de terre leur appartenant, cadastre section ZR n°35, entourant la chapelle Sainte-Élisabeth, pour une superficie de 6620 m².

Le pignon ouest, la porte principale
Le clocheton à dôme

Dans son état actuel, l’intérieur de la chapelle n’est pas visitable, l’accès en est interdit.

Une restauration complète est difficilement envisageable. Toutefois il serait souhaitable que cette ruine fasse l’objet de travaux de conservation.

La cloche de la chapelle, baptisée le 30 novembre 1716, a été nommée Bonaventure, Janne, Élisabeth1. Bonnaventure de la Rocherouxe chevalier, seigneur de Poullouars, Penanrun et autres lieux, en est le parrain et Janne Dondel, Dame de Kermallec, Kerminaouët, Kerven, Kermadoué et autres lieux, la marraine. Cette cloche a disparu. 

Une autre cloche de la chapelle, datant de 1740, a été récupérée. Les Amis du Patrimoine de Trégunc ont pris en charge, avec l’accord du maire et du comité paroissial, la restauration de cette cloche. Celle-ci a été placée en 2013 dans l’église Saint-Marc au bourg. 

La statue en bois polychrome de sainte Élisabeth, citée dans un article de Robert Sellin, a été restaurée en 1999, elle se trouve au fond de l’église Saint-Marc. Ne mériterait-elle pas d’être classée monument historique ? 

Élisabeth surnommée « la stérile » est étrangement devenue la patronne des femmes enceintes, elle était la femme de Zacharie. Lʼun et l’autre étaient très âgés lorsqu’ils eurent un fils, Jean-Baptiste.

En contre-bas de la chapelle se trouvent une fontaine et un petit lavoir. Lʼeau de celle-ci était censée guérir de la fièvre ; on allait au pardon de Sainte-Élisabeth pour demander la guérison de la fièvre.

Un dicton rapporté par Arthur Le Beux disait que celui qui buvait de l’eau de la fontaine après un fiévreux attrapait la fièvre dont ce dernier était guéri ! 

Le pardon de la chapelle Sainte-Élisabeth avait lieu le premier dimanche de septembre. 

Ne faudrait-il pas aussi proposer l’inscription de cette chapelle aux Monuments historiques, comme le sont les deux autres chapelles de Saint-Philibert et de Kerven depuis 1932, peut-être le mérite-t-elle ! 

1 C’est l’appellation reportée sur l’acte de bénédiction relevé sur le registre paroissial de 1716.

  1. C’est l’appellation reportée sur l’acte de bénédiction relevé sur le registre paroissial de 1716 ↩︎
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