La bonne ou la mauvaise "alène" du Minaouët

“Le Minaouet”, d’après Michel Guéguen, est un modeste fleuve côtier d’une quinzaine de kilomètres qui prend sa source aux confins de Melgven et serpente de moulin en moulin pour rejoindre la mer dans la paisible ria portant son nom.

Le Minaouët (Trégunc)
L’embouchure du Minaouët entre Trégunc et Concarneau

Un “minaouët” désignait autrefois la grosse alène recourbée utilisée dans la marine pour fourrer un cordage. C’est-à-dire, le protéger de la cordelette ou de la toile goudronnée aux endroits où les frottements risquaient de l’user prématurément.
On appelait également « minaouët » une petite planche de bois percée d’un trou et servant à raidir les haubans de hune sur un voilier.
Pour compliquer les choses, « minaouët » est aussi le sobriquet donné …aux habitants de Locmiquélic (56).
A priori, donc peu de rapport avec notre rivière, bien que certains aient vu une ressemblance entre la forme de l’alène et le cours sinueux de celle-là !

Michel Guéguen ajoute que le Minaouët s’appelait au XVe siècle Meneouet
Si l’on compare Meneouët, au nom de Kerminaouët au XVe, Kervenagoët selon Albert Deshayes et Kernevagoët selon Hervé Tachet (réformation 1426) rien ne permet d’affirmer que ces toponymes soient de la même origine. Dans Kervenagoët (version Deshayes) on peut retrouver Kerven (village bâti de pierre) forme mutée de Kermen. En tout cas, on retrouve Goët dans les deux versions.
Peut-être qu’en retrouvant un nom antérieur au XVe on pourrait essayer de lui trouver sa signification exacte 1. Tant de possibilités sont envisageables !

Sources

Michel Guéguen, (Revue de Lanriec n° 4, sept 2011)